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Le rapport du droit d’aînesse

En milieu Soninké plus précisément au Haayre et presque dans tout le Fouta dira Kodo Samba Soumare : « la préséance de l’aîné sur le cadet, du vieillard sur l’adulte et de l’adulte sur le jeune est un principe fondamental ».

En fait, la conception fondamentale du droit d’aînesse, repose essentiellement sur le souci de juste répartition du patrimoine familial.

Après la mort du père de famille, l’avenir de celle-ci sera repris par l’aîné que le père avait déjà formé pour sa succession. Il devint le gérant des biens familiaux (terres de cultures, bétail…) et maître des décisions familiales. C’est un personnage respecté et vénéré par ses frères, car il est considéré comme le second père de la famille. Leurs éducateurs étaient les vieux d’hier qu’Amadou Hampate Bah appellera : «Les diplômés de la grande université de la parole, enseignés à l’ombre des grands arbres ou à l’éclaire de la lune ». Un frère qui ne respecte pas son grand frère sera mal vu par la société.

Il a tous les droits c’est- à-dire des droits sur ses frères et leurs épouses ; en plus il est l’arbitre de la famille. Aucune décision de haute portée ne passe sans son consentement.

Cependant, aujourd’hui ce droit est en voie de disparition surtout à cause des divisions et querelles entre les frères, mais aussi entre les sœurs. L’évolution des prestations, entre aînés et cadets, était effectuée dans les après midi : « sunku yumbu » qui était une véritable université africaine.

La migration a joué un double rôle dans la disparition de cette prestation. Les générations les plus jeunes du village ignorent actuellement « Sallumo » dont les productions étaient destinées à la satisfaction de la propriété privée.

Informations sur l'article

Créé le :18/03/10
Auteur :Soumare Lassana dit Gaye
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  • SOUMARE Zakaria Demba 20/03/2010 -22h15Je suis d'accord avec ton analyse de ce phénomène qui, il est vrai, était un élément on ne peut plus important de la cohésion sociale en milieu soninké ; mais qui, aujourd'hui, commence à perdre de son poids. Les jeunes et les moins jeunes soninké, sans doute influencés par l'école "étrangère" et l'occidentalisation des modes de vie, de cultures et de civilisations, se moquent de tout ; contestent l'autorité des aînés.Notre monde, crois -moi, est ainsi celui de la contestation, de remise en question des valeurs qui constituaient le ciment maintenant la société en équilibre.
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