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Maître Ganda Fadiga grand griot soninké

De part son statut de porte parole et de fidèle compagnon des rois et des guerriers de la société traditionnelle africaine, le rôle du griot était autant très important et très nécessaire pour la consolidation des nos cultures africaines.

Ainsi il avait le devoir d’enseigner aux rois le sens de la gouvernance ; mais aussi et surtout de les rappeler sur leurs lignés tout en louant leurs actions et leurs acquis.

Étant l’intermédiaire entre le roi et son peuple, il transmettait les décisions de ce dernier au peuple. Et faisait par la suite parvenir au roi les nouvelles de la cité ainsi que les messages du peuple.

Le griot contribuait ainsi à garantir la souveraineté des familles princières.

Pour garantir d’un autre coté l’intégrité territoriale du royaume, il était comme une sorte de stimulant pour les guerriers en chantant le nom de leurs familles respectives, en les honorant et en les glorifiant afin de les inciter à se déterminer de plus en plus à défendre le roi et son peuple.

A travers leurs bouches sortait aussi l’enseignement de la coutume et de la culture des ancêtres dans la tradition.

La parole du griot était art et littérature à la fois. De part le son de la kora qui retentissait dans le cœur du peuple et ses paroles douces pleines de sagesses qui trouvaient refuge dans les têtes des gens et réveilleraient leurs souvenirs qui ne s’arrêteront qu’une fois arrivés dans les profonds entrailles de l’Afrique traditionnelle.

Des belles paroles dans une belle musique, tout était bien conçu par le griot pour mener à bon port sa mission d’éducateur des peuples.

Aujourd’hui cette classe a tendance à disparaître laissant la place à une nouvelle classe appelée les musiciens. Avec des nouveaux instruments et une nouvelle musique cette nouvelle classe a enlevé gout à la musique traditionnelle des griots.

Avec une nouvelle génération plutôt attirée par les nouveautés, ni les conseils ni la musique des griots ne sont plus écoutés en grand nombre, car ils sont considérés comme dépassés.

Les temps des rois et des guerriers étant révolus, le métier de griot aussi perd de plus en plus de poids. Mais cependant, il reste encore toujours quelques griots qui ont su s’imposer même devant l’avancé foudroyante de la musique moderne.

Tel est l’exemple d’El Hadj Ganda Fadiga grand griot soninké.

Maitre Ganda à défaut de chanter pour des rois et des guerriers a su tourner sa musique vers d’autres cibles.

En effet, avec des hommes riches qui n’hésitent pas à lui donner des millions pour qu’il fasse leurs éloges dans des cassettes qu’il mettra au marché, le nouveau public du griot est conquis avec maitre Ganda Fatiga. Il faut dire que ce maitre Ganda comme on l’appelle, jouit d’une grande autorité en milieu soninké. Sa musique est écoutée par presque tous les hommes soninkés ; car dit-on, c’est une musique propre aux hommes.

De partout dans le monde, de l’Afrique en passant par l’Europe, de l’Asie jusqu’aux Amériques, il y a des hommes capables de lui donner des millions d’ouguiya ou de FCFA pour que juste, de la bouche de ce griot, leurs noms soient entendus par le plus grand nombres d’hommes et de femmes dans leur société.

L’influence de Ganda en milieu soninké est tellement grande que l’évocation de certains noms suivie des quelques éloges par lui à travers des cassettes suffisent aux concernés pour lui donner des villas, des taureaux, des voitures et des millions.

Ce qui explique l’engouement autour de ce griot, est le prestige et la bonne réputation que les gens arrivent à se faire au sein de leur milieu grâce à lui.

En dehors de son coté pensif en vers l’argent, Ganda est et reste un grand défenseur de la coutume et de la culture soninké.

A travers sa musique il encourage les émigrés soninkés des quatre coins du monde à ne pas couper le cordon ombilical avec leurs origines.

En narrant l’histoire des soninkés du temps des empires à nos jours, à travers des paroles riches en potentialités littéraires et au son d’une kora qui réveille le sang endormis d’un corps mourant, il contribue ainsi à serrer les liens avec la source.

Ganda est devenu comme une sorte d’icône pour plusieurs générations de soninkés à la fois.

Informations sur l'article

Créé le :13/03/10
Auteur :Soumare Sally Diamio
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  • Madé 20/03/2016 -02h16Allah y lahmo qu'Allah touve les portes du Paradi amin.
  • koita55 21/03/2010 -01h11monsieur,soumaré GANDA est mort mais sa musique traditionnelle reste.
  • SILLY BOSKO 17/03/2010 -18h47Aprés pourquoi pas un debat sur les melodies "gnimou" et leurs origines ...
    poyi, seguelaaré,njaaru, samba mailk dalla, mbowdy, j'en passe.
  • SILLY BOSKO 17/03/2010 -18h38"angana kemé siné bira a falé ni kalé gna" "kalé gnim wa kala" s'exprimait ainsi le griot internationalisé des gambérru, j'ai nommé Maître Ganda Fadiga.
    Il nous a laissé un heritage intarissable de "sagesse" "d'humilité" pour que nous n'oublions pas d'où nous venons.
    "biréyé feti wouyou bana biréyé ni gollou kouya angana kara soro nga wounou ma douna nga nguiri" Ganda est mort physiquement mais il est présent spirituellement.
  • soumare lolo 14/03/2010 -10h46oui monsieur sally ganda est le maitre de maitre griot.Il est parti mais il restera toujours vivant à travers ces k7 .et que la terre lui soit legere.
    et en fin vive ganda vive soninkara et vive sally.
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